à : : v : o : i : r
les 14, 16 et 23.11.02 aux Instants Chavirés

Su-Mei TSE

““A un moment donné, il arrive à tout le monde de se poser des questions par rapport à sa vie, à ses relations, à son travail...
Il s’agit d’une sorte de mise en question pour arriver à une certaine
distance de ses actes qui permet éventuellement de changer les choses.
La vidéo j’en suis où permet de
visualiser plus concrètement où on en est...
Dans les trois autres vidéos, la fragilité de l’expression libre est en jeu.
Toute forme d’expression est soumise à l’ambiguïté qui existe entre la rigidité, la contrainte liée à l’apprentissage d’une base technique et la mise à distance de cette contrainte pour arriver à une libre expression.
Les fils de la marionnette ou les attelles du pianistes symbolisent ces obstacles physiques et psychologiques, tandis que les pieds s’éclatent sur la musique, enfin libres."


videodanse 2000
30’/ couleur /son


“Dans videodanse la musique apparaît comme un effet libérateur.
Deux pieds soulignent le rythme par leur va-et-vient constant devant la caméra posée au ras du sol.
Ils semblent flotter au-dessus du sol, prêts à s’envoler d’un moment à l’autre” Bettina Heldenstein

das wohltemperierte klavier 2001
5' / couleur / son


En jouant du piano avec des attelles attachées aux doigts, l’artiste invente une nouvelle interprétation visuelle d’un morceau classique. Ce qui devrait constituer une aide devient une contrainte, affectant tant physiquement que psychiquement le musicien dans son expression.
“Est-ce le prix pour atteindre la perfection” (B.H.)

j’en suis où 1999
60’/couleur / silencieux


Une cassette vidéo VHS a été filmée pendant son déroulement dans un magnétoscope. Le résultat se trouvant sur une cassette DV a été recopié sur cette même cassette VHS. Elle reflète ainsi sa propre image et permet une visualisation concrète par rapport à où on en est.

la marionnette 1999
3' / couleur / son


Une marionnette joue du violoncelle. Pendant son jeu elle est dérangée par les fils qui sont tirés ponctuellement et qui la font jouer faux et l’empêchent même de jouer. Lors du montage, ces moments de dérangements et les erreurs sont sélectionnés et arrangés de façon à recréer une nouvelle composition. L’ensemble des images et des sons hachés transforme la musicienne sérieuse en un personnage absurde et grotesque.